Médias & réseaux

  • Janvier 2023 : conférence d’Odon Lafontaine, expliquant comment l’islam “doctrinal” considère la Bible, en replaçant celle-ci dans la vision globale que l’islam porte sur lui-même et sur le christianisme et le judaïsme
  • Novembre 2022 : intervention d’Odon Lafontaine auprès des membres de Theophilos pour présenter son travail d’étude des origines de l’islam et en débattre avec eux
  • Septembre 2022 : conférence d’Odon Lafontaine, sur les origines historiques et la nature profonde de l’islam
  • Juin 2021 : direct Internet d’Odon Lafontaine, identifiant le millénarisme, à partir du travail de la recherche historique, comme constituant l’espérance fondamentale de l’islam depuis ses origines jusqu’à nos jours
  • Mai 2021 : direct Internet d’Odon Lafontaine, répondant à la question “Y a-t-il un courant juif aux origines de l’islam ?” dans un exposé de synthèse, entre analyse historique et étude coranique
  • Avril 2021 : direct Internet d’Odon Lafontaine, présentant son étude sur la recomposition des espérances apocalyptiques des Arabes, autour des attentes deçues du retour de Jésus, ayant mené à la formation de l’islam
  • Mars 2021 : direct Internet d’Odon Lafontaine, présentant sa synthèse des études sur l’existence ancienne de La Mecque, suivie d’un temps de réponse aux questions des internautes
  • Février 2021 : direct Internet d’Odon Lafontaine, présentant sa synthèse des études coraniques, suivie d’un temps de réponse aux questions des internautes
  • Janvier 2020 : direct Internet d’Odon Lafontaine, présentant sa synthèse des avancées de la recherche historique au sujet des origines de l’islam, suivie d’un temps de réponse aux questions des internautes
  • Octobre 2020 : conférence d’Odon Lafontaine expliquant comment la recherche historique contredit désormais frontalement le récit traditionnel de l’islam
  • Septembre 2020 : publication de l’édition 2020 du Grand secret de l’islam (cliquer sur l’image).
  • Octobre 2019 : conférence d’Odon Lafontaine sur les origines de l’islam. Six vidéos en ont été extraites, disponibles sur sa chaîne YouTube. Cliquer sur l’image ci-dessous pour accéder à la playlist
  • 22 octobre 2019 : Odon Lafontaine invité de l’émission Le Grand Témoin, sur Radio Notre Dame
  • 3 mai 2018 : Odon Lafontaine invité du “libre journal des chevau-légers” sur Radio Courtoisie
  • 20 novembre 2016 : “le grand secret du Coran”, entretien donné à TV Libertés  pour présenter certaines recherches sur le texte coranique et les leçons à en tirer quant à ce qu’elles nous apprennent de la genèse de l’islam
  • 30 octobre 2016 : “les origines de l’islam”, émission de radio animée par le P. Michel Viot, avec Habib Tawa (orientaliste), Louis Garcia (éditeur) et votre serviteur
  • 2 octobre 2016 : article publié dans la revue La Nef (n°285, octobre 2016) “Origines de l’islam, une révolution !” (ici en pdf)
    islam-la-revolution-olaf-lanef-285-octobre-2016_001islam-la-revolution-olaf-lanef-285-octobre-2016_002
  • 23 septembre 2016 : “Comprendre l’islam par son histoire réelle”, conférence pour l’association Valeurs & Vérités ; une présentation détaillée et grand public du “grand secret” de l’islam comme il a été dévoilé par la recherche historique, et de quelques bonnes leçons que nous enseigne son histoire réelle
  • 16 mai 2016 : intervention lors du colloque EEChO sur le thème “Du Jésus de l’Histoire au Jésus de l’islam” ; l’association EEChO étudie les origines du christianisme, et m’avait demandé d’intervenir sur la succession de déformations qu’a subies la figure de Jésus pour devenir le “Issa” du Coran
  • 17 mars 2016 : débat “l’islam au risque de l’histoire” entre Olaf et Karim al Hanifi. Organisé à la demande pressante de Karim, musulman converti depuis une dizaine d’années, et de quelques uns de ses amis fort insistants (il avait fait le déplacement depuis Bruxelles pour cela).
    Un débat décevant, qui en est resté au ras des pâquerettes du fait de l’attitude de Karim, qui a préféré invoquer des arguments ad personam pour discréditer le P. EM Gallez et les recherches sur lesquelles il s’appuie plutôt que de considérer le fond de son argumentation. On en retiendra aussi son attitude de déni absolu, catégorique, voire idéologique, des quelques témoignages historiques venant contredire le discours musulman que j’ai eu le temps de présenter (issus pour l’essentiel des travaux de Robert Hoyland et d’Alfred-Louis de Prémare). Sachant que, par ailleurs, ce même Karim n’hésite pas citer ces mêmes témoignages dans d’autres débats, lorsque cela l’arrange …
    On en pensera ce que l’on doit en penser, notamment au vu de sa conduite grossière, son refus sourd et aveugle de prendre en compte de toute réflexion échappant à son schéma mental – quand il ne se livrait pas à une déformation systématique de la thèse adverse et à la déformation systématique des réponses apportées par l’autre partie (technique de “l’épouvantail”). Conduite qui interdit de fait tout débat réel.
  • 14 octobre 2015 : Olaf interviewé par Anne Brassié, dans son émission Perles de Culture sur TV Libertés
  • 9 juillet 2015 : interview par Anne Le Pape, parue dans le journal Présent (ici en pdf)
Interview Olaf - Present 9 juillet 2015
  • 8 juillet 2015 : Le Grand Secret de l’Islam une nouvelle fois sur Radio Courtoisie, dans l’émission de Bernard Antony, Le Libre Journal de la Résistance Française, pour plus d’une heure de présentation du livre et d’échanges autour des recherches historiques qui le fondent
  • 20 mai 2015 : Le Grand Secret de l’Islam à nouveau sur Radio Courtoisie, dans l’émission de Guillaume de Tanoüarn, Voix au Chapitre, autour du thème “les origines de l’islam : pour une synthèse historiographique
  • 20 mars 2015 : chronique sur Poste de Veille

http://www.postedeveille.ca/2015/03/cette-catastrophe-que-prepare-le-pas-damalgame.html

CETTE CATASTROPHE QUE PREPARE LE « PAS D’AMALGAME », par Olaf

Terrorisme, jihadisme, la question de la violence au nom de l’islam se fait hélas de plus en plus présente au cœur de l’actualité et des préoccupations. Face à elle, media, politiques et faiseurs d’opinion renvoient systématiquement la même réponse : pas d’amalgame !

Pas d’amalgame : l’islam est une religion d’amour et de paix, rien ne saurait la relier à la violence commise en son nom. Les terroristes, les jihadistes seraient donc tous des fous, des déséquilibrés, ils n’auraient pas compris l’islam, ils en auraient la mauvaise interprétation.

Pas d’amalgame : les musulmans, comme tout le monde, sont de bonnes personnes. Ce seraient les « extrémistes » et seulement eux qu’il faudrait mettre en cause – et d’ailleurs, ce serait toujours « l’extrémisme » qui serait la cause de la violence, dans toutes les religions et dans tous les systèmes.

Mais que peut valoir l’injonction du « pas d’amalgame » lorsque le simple bon sens permet déjà de mettre en cause son bien fondé ? Le bon peuple, qui n’en manque pas, s’en rend bien compte malgré la pression formidable qu’exercent les tenants du pouvoir pour l’imposer.

Effectivement, chacun se fait déjà la remarque en son for intérieur que l’actualité ne présente pas particulièrement de violences commises au nom du christianisme, du bouddhisme, du judaïsme, ou encore de la libre pensée, au regard de l’effarante accumulation des violences au nom de l’islam. Et malgré toute la savante explication convoquée sur les plateaux de télévision pour interdire de voir ce qui se donne à voir, pour imposer le dogme de la religion d’amour et de paix, il semble d’autant moins possible de conjurer l’adage « pas de fumée sans feu » qu’il y a vraiment de plus en plus de fumée. Cette savante explication, fondée sur la mauvaise interprétation par des « extrémistes » d’une religion bonne par nature, ne peut en effet tenir devant une telle quantité de violence : imaginons un fabriquant de machines à laver proposant son dernier modèle, avec un mode d’emploi très détaillé et très compliqué. Chaque fois qu’un acheteur lirait de travers ce mode d’emploi, il ferait exploser sa machine, et avec elle sa maison et tout son quartier. Et ainsi, alors que l’on assisterait à une multiplication d’explosions meurtrières de machines à laver, le fabriquant et les autorités en accuseraient les acheteurs et uniquement eux d’avoir mal lu le mode d’emploi ? Non vraiment, c’est prendre tout un chacun pour un imbécile que de s’efforcer de maintenir le mythe de la religion d’amour et de paix lorsque la « botte souveraine de la réalité » se fait sentir aussi douloureusement.

Cette contradiction n’empêche cependant pas qu’on redouble d’efforts dans le sens du « pas d’amalgame », malgré le malaise diffus et indicible qu’il répand dans les consciences. Mais il y a plus grave encore que ce malaise dans l’opinion : l’imposition forcée du « pas d’amalgame » va entraîner à terme de terribles catastrophes, du fait même de la fondation de ce discours sur un mensonge éhonté.

Que pensent en effet ces violents, ces terroristes fauteurs de ces violences ? Si l’on mettait en œuvre les moyens pour les arrêter et les juger plutôt que de les liquider froidement, on réaliserait combien ils agissent au nom de l’islam, trouvant dans ses textes, son histoire et ses traditions les motivations et les commandements à commettre ces atrocités. Les frères Kouachi ont bel et bien tué « pour venger le prophète Mahomet », l’Etat Islamique est bel et bien … islamique ! Ces violents revendiquent avec force l’islamité de leurs violences, la cohérence de leurs actes avec les textes religieux. Non, ils ne sont pas fous, non ils ne sont pas déséquilibrés ! En refusant de reconnaitre cette islamité, on ne peut que les pousser à en commettre de pires, pour qu’on cesse de dénier aux violents la fidélité à leur religion, à ces commandements. Pour qu’enfin les « mécréants » attestent de leur « mécréance » par leur opposition assumée aux commandements de l’islam, comme le stipule le discours musulman lui-même. Le « pas d’amalgame » fait le jeu de la surenchère terroriste. Il prépare le terrain pour de nouveaux attentats, de plus en plus meurtriers.

Par ailleurs, s’il faut, selon le discours dominant, entièrement dédouaner l’islam de la violence commise en son nom, qui donc en porte alors la responsabilité ? Ceux qui la commettent, dit-on, et on vient de voir qu’il va se révéler de plus en plus difficile de leur contester la qualité de musulmans. De fait, la suspicion va donc se généraliser à l’égard des personnes musulmanes à mesure que se répéteront les violences « au nom de l’islam ». Et plus on leur demandera de se désolidariser de cette violence, plus on leur demandera de renier leurs propres textes sacrés, plus on leur renverra ce message subliminal et ulcérant : elles sont perçues a priori comme approuvant implicitement cette violence. L’antagonisme musulmans / non-musulmans ne s’en exacerbera que davantage. Voilà où mène le « pas d’amalgame ». C’est exactement ce que cherchent les violents.

Bref, l’injonction du « pas d’amalgame » enferme inéluctablement la société dans l’impasse de la violence généralisée. Un enfermement d’autant plus dangereux qu’il procède d’une posture morale estimée supérieure, qui mettrait la société occidentale dans le « camp du bien », au nom de la « tolérance », du « respect » et du refus de la « stigmatisation ». Cette supériorité morale sera de plus en plus invoquée pour justifier la propre violence du « camp du bien », tout en aveuglant ses tenants sur le mal qu’ils causent et qu’ils amplifient.

On pourrait cependant désamorcer cette catastrophe qui s’annonce, qui a commencé : il faudrait pour cela oser mettre les pieds dans le plat et mettre en cause l’islam lui-même, comme doctrine mortifère et violente. En effet, pour l’immense majorité d’entre eux, les musulmans ne sont pas réductibles à cette doctrine : la plupart ne l’ont pas choisie, n’assument pas les commandements de haine et de violence, et sont persuadés d’appartenir à une religion d’amour et paix, puisque le « pas d’amalgame » le claironne du matin au soir. Mettre en cause l’islam, c’est offrir une porte de sortie à ces musulmans que l’islam rend schizophrènes en les obligeant à considérer comme bons les commandements de violence puisque faisant partie de leur « bonne » religion, révélée, sacrée, inaltérable. Quant à ceux qui choisissent l’islam et sa violence en toute connaissance de cause, ils pourront alors être enfin considérés et combattus pour ce qu’ils sont.

Cette mise en cause indispensable de l’islam bénéficie depuis peu d’un formidable outil : la recherche scientifique et historique s’est en effet prononcée de manière irrémédiable depuis une quinzaine d’années contre la légitimité de l’islam comme religion (on pourra le lire dans la synthèse parue à l’automne 2014, Le Grand Secret de l’Islam). Aux musulmans de s’en emparer, car la contestation ou la réforme efficaces de leur religion leur revient à eux seuls.

Cette mise en cause ne pourra par ailleurs se faire en Occident qu’à la condition qu’on revienne sur ce présupposé relativiste de l’équivalence des religions et des conceptions philosophiques, que pervertiraient les seuls « extrémistes ». C’est sans doute un chantier plus colossal encore que celui de la réforme de l’islam, et il faudra que l’Occident aille puiser au plus profond de ses racines le courage qui lui fait défaut depuis si longtemps pour cela.

  • 29 janvier 2015 : Le Grand Secret de l’Islam sur Agoravox

http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/apocalypse-de-l-islam-162520

APOCALYPSE DE L’ISLAM – par Olaf

L’actualité met l’islam dans toutes les conversations et toutes les préoccupations. Attentats, djihad, « islamisation », polémiques et coups littéraires masquent cependant une réalité fondamentale de cette religion.

Un cataclysme de proportions bibliques se déroule en effet sous nos yeux sans qu’il n’y soit prêté attention. L’islam est entré dans sa phase d’apocalypse, et qui sait, peut-être d’effondrement, malgré ce que laisse à penser le raidissement des forces islamistes dans le monde entier. L’apocalypse, c’est étymologiquement la « révélation ». L’eschatologie musulmane veut croire qu’il s’agira du « jour du jugement », lorsque Jésus reviendra sur terre aidé du Mahdi pour triompher des infidèles et établir l’islam à tout jamais. Dans le monde réel, le « jour du jugement » est déjà arrivé pour l’islam, en catimini : c’est la mise à jour récente par la recherche historique des origines véritables de cette religion, bien loin des présupposés de la légende islamique. Le visage du monde en sera bientôt transformé.

Des publications d’une portée historique quasiment sans précédent ne cessent de se succéder depuis les années 2000, dans l’indifférence du grand public. Des sources nouvelles y sont étudiées, des documents mis à l’écart au cours des siècles y sont redécouverts, des hypothèses nouvelles quant aux origines de l’islam sont avancées. Ces travaux démolissent peu à peu la validité du discours musulman et la cohérence de l’histoire sainte musulmane (voir par exemple Le Grand Secret de l’Islam, synthèse de quelques unes de ces recherches parue cet automne). Le colosse islam vacille. Il ne le sait pas encore.

Ainsi, le caractère nouveau et inédit de la « révélation coranique » a été balayé (Edouard-Marie GallezMehdi AzaiezManfred KroppGuillaume Dye) : le consensus des chercheurs établit désormais que le coran s’inscrit dans la continuité du milieu judéochrétien qui l’a accouché. C’est cette « antiquité tardive », travaillée par des courants juifs et chrétiens hétérodoxes – les spécialistes parlent de « judéo-nazaréisme ».

On a établi l’impossibilité physique de l’existence de la ville de La Mecque au temps de Mahomet selon ce que prétend le discours musulman (Patricia Crone). Les « Mecquois » que décrit le Coran, et donc les origines de l’islam, sont à chercher ailleurs, probablement en Syrie (Robert KerrEdouard-Marie Gallez).

Le texte coranique lui-même, soumis pour la première fois à une étude informatisée systématique (Jean-Jacques Walter) a révélé de tout autres fondements que ceux que le discours islamique lui attribue : il n’a pas été composé entre 610 et 632, mais par une cinquantaine d’auteurs différents sur une période de plus de deux cent ans ; Mahomet ne s’est jamais prétendu le prophète d’un monothéisme nouveau, mais a prêché l’antichristianisme du milieu nazaréen dont il était issu (Christoph Luxenberg a prouvé par ailleurs que le texte coranique provient pour une part de traductions directes de l’araméen). Il n’a été intronisé fondateur d’une religion nouvelle qu’au moins 60 ans après sa mort.

Les travaux en cours des projets Coranica et Corpus Coranicum laissent supposer d’autres publications tout aussi renversantes. Ils convergent et renforcent la lame de fond qui risque bien d’emporter cette religion.

Et que font les musulmans face à cela ? Ils s’écharpent l’un l’autre au nom du « véritable islam » qui doit selon eux prévaloir sur toute la terre. Ils continuent de le faire aujourd’hui comme ils le font depuis 1400 ans, et ce alors même que le tapis vient d’être tiré sous leurs pieds. Leur écrasante majorité ignore tout de ces découvertes. Elle se braque dans le refus dogmatique de considérer les origines de l’islam dans une perspective historico-critique. Que fera-t-elle lorsque ces travaux atteindront la conscience du grand public ?

Voici qui change considérablement les présupposés des scénarios de catastrophe subtilement élaborés par les lanceurs d’alerte, les déclinologues, les partisans du « choc des civilisations » et autres pourfendeurs de l’islamisation et du « grand remplacement ».

  • 28 décembre 2014 : Le Grand Secret de l’Islam sur Radio Courtoisie

  • 29 octobre 2014 : Le Grand Secret de l’Islam sur Poste de Veille

http://www.postedeveille.ca/2014/10/le-grand-secret-de-lislam.html

Au fil de ces mois de septembre et octobre 2014, vous avez pu lire épisode après épisode et en avant première le livre sur lequel notre chroniqueur Olaf de Paris a travaillé depuis deux ans, Le Grand secret de l’islam. En voici le texte intégral. Il s’agit d’une synthèse des recherches historiques pointues qui établissent que le phénomène religieux islamique repose en fait sur une imposture historique complète.

Olaf a écrit un récit historique illustré et accessible à tous, reprenant les résultats de ces recherches (un travail réalisé en collaboration avec le père Edouard-Marie Gallez). Grâce à elles, il peut décrypter le processus de formation long et complexe de l’islam. Un jour nouveau est ainsi jeté sur les origines historiques, les fondements et toutes les caractéristiques du système politico-religieux musulman.

Avant de prendre connaissance du texte intégral du Grand secret de l’islam, nous vous proposons cette préface qu’Hélios a rédigée tout spécialement pour Poste de Veille.

Il y a deux façons de parler de l’islam, de ses origines, du coran, de Mahomet et de ses successeurs les califes: la première, la plus connue et la plus répandue, a été établie et sacralisée depuis des siècles, c’est l’histoire officielle de l’islam. Elle fait partie intégrante du dogme, et elle est tenue pour absolument véridique par les savants musulmans. Elle est adoptée telle quelle par de nombreux «islamologues» occidentaux, non à cause de sa conformité avec la vérité historique, mais parce qu’elle leur permet de partager un«terrain commun» avec les savants musulmans. En effet, à quoi bon approfondir ses connaissances dans le champ de l’islam et courir le risque d’être mis à l’écart des cercles académiques musulmans? Trop de curiosité et trop de questionnements ne vont pas sans conséquences fâcheuses; c’est pourquoi l’islamologue occidental qui tient aux subventions que lui versent généreusement ses mécènes des pétromonarchies, et qui veut maintenir de bonnes relations avec ses vis-à-vis d’al Azhar ou de Qom, a intérêt à faire sienne l’injonction coranique: «Ne posez pas de questions sur des sujets, la connaissance desquels vous causera du tort» (sourate de la table, verset 101) 

Ne pas poser de questions et faire preuve de «respect», telle est également l’attitude de la majorité des intellectuels occidentaux, des multiculturalistes, des féministes, des médias, des politiciens et des hommes d’Église. L’islam est interdit de critique, partant ce qu’il dit de lui-même ne doit pas être mis en doute publiquement; il y va de l’harmonie dans la société et des bonnes relations avec les pays islamiques. Dans les circonstances on peut imaginer les difficultés que doivent affronter ceux qui cherchent à faire le tri entre ce qui est fondé et ce qui est fabrication dans l’histoire officielle de l’islam. La crainte des représailles a créé ce qu’on pourrait appeler une islamologie des «catacombes». La mise en application des méthodes scientifiques en islamologie est désormais monopolisée par des«dissidents» discrets et peu médiatisés, mais dont les découvertes suscitent régulièrement l’ire des autorités religieuses et politiques du Maroc, d’Algérie, d’Arabie Saoudite et du Pakistan.   

Ces dissidents ont choisi de sortir des sentiers battus. Les obscurités et les contradictions qui pullulent dans le coran, la non conformité de l’histoire officielle avec les données archéologiques et épigraphiques, les nombreux témoignages de contemporains qui racontent une toute autre histoire, les ont incités à soumettre à l’analyse scientifique les textes sacrés de l’islam, et à remonter loin dans le temps pour retrouver ses racines. Lentement mais sûrement les pièces du puzzle que l’histoire officielle de l’islam avait occultées ont été retrouvées, celles qu’elle a délibérément mutilées ont été restaurées. Les manipulations, les falsifications, les ajouts et les embellissements postérieurs aux faits et aux écrits originaux ont été écartés. Tout cela a permis à des chercheurs comme Patricia Crone, Christoph Luxenberg et Édouard-Marie Gallez de brosser un tableau fidèle du mouvement politico-religieux qui a donné naissance à l’islam. 

Mais les chercheurs, forts de leurs découvertes, ne se sont pas limités à un portrait statique de l’islam des origines; son peu de ressemblance avec le portrait officiel soulève de nombreuses questions auxquelles ils se sont fait un devoir de répondre: Que s’est-il vraiment passé durant les trois cent ans au cours desquels le dogme a été lentement élaboré? Quel a été le vrai rôle de Mahomet dans la genèse de l’islam? Quel rôle ont joué les califes du septième et du huitième siècles? Pourquoi et comment la doctrine religieuse adoptée par les conquérants arabes a-t-elle évolué vers l’islam? Quelles sont les causes du schisme qui a donné lieu au chiisme, et pourquoi les arabes se sont-ils entredéchirés dans le siècle qui a suivi la mort de Mahomet? 

Nous sommes à même de le constater l’histoire officielle recouvre l’histoire réelle d’un hijab qu’on ne peut ôter sans commettre un sacrilège. Mais il devient de plus en plus nécessaire, voire de plus en plus urgent de lever le voile sur ce qui s’est vraiment passé au Moyen-Orient, au septième siècle de notre ère. La montée en puissance de l’islamisme et sa prétention de soumettre le monde à l’islam, font courir un grave danger à l’humanité. C’est pourquoi il est important de déconstruire le mythe sur lequel il repose et dont il se nourrit sans cesse. Le temps est venu d’ôter le voile sur Le Grand Secret de l’Islam! Il s’agit d’informer le public, les musulmans autant que les non-musulmans, sur les véritables origines de l’islam, sur les sources du coran et sur la place réelle qu’occupe Mahomet dans l’histoire; le but étant de démythifier l’islam, de le montrer sous son vrai jour et de couper l’herbe sous les pieds des islamistes. 

Mais raconter l’histoire réelle de l’islam consiste à rendre les découvertes des chercheurs accessibles au grand public, de faire en sorte que leur jargon technique ne soit pas un obstacle à la transmission des connaissances. S’acquitter de cette tâche à la fois colossale et difficile, exige beaucoup de travail, de minutie, d’humilité, d’amour et, l’expression est passée de mode, d’esprit de sacrifice. Olaf de Paris, à qui je tiens à rendre hommage, s’en est acquitté avec brio, les lecteurs de Poste de Veille pourront en juger.

Hélios d’Alexandrie

20 thoughts on “Médias & réseaux

  1. trés bonne émission … pas assez longue malheureusement .. à quand la suite … salutations … et bonne année (c mal parti) 2015

  2. Quand Yeshoua/jesus dit Iohanân/jean 2.19 Détruisez ce temple et en 3 jours je le relèverai”, çà n’a rien à voir avec le temple terrestre …

    le verset suivant l’explique :
    Iohanân 2.21 Mais il parlait du temple de son corps.
    D’ailleurs A.Chouraqui traduit ainsi : 19 Iéshoua’ répond et leur dit : “Détruisez ce temple et, en trois jours, je le réveillerai”.
    On comprend bcp mieux …

    La traduction par “chrétien” est également une mauvaise traduction. La bonne étant “messianique” de Mashia’h/Messie/Messié/oint.

    Gestes d’envoyés/Actes des Apôtres 11.26 Il le trouve et l’emmène à Antioche. Ils se rassemblent dans la communauté une année entière. Ils enseignent une foule nombreuse. Les adeptes sont appelés pour la première fois à Antioche ‘LES MESSIANIQUES’. version A.Chouraqui.

    Pour le terme “juif” Iehoudim en hébreu il ne concerne en réalité que les descendants de Iehouda/Juda un des 12 fils de Ia’acov/Jacob.

    L’Evangile de Matyah/Matthieu en hébreu existe bien, c le Shem Tov (beau nom). Il est disponible sur le net.

    On ne dit pas “l’esplanade du Temple” mais “Le Mont du Temple”, l’esplanade c pour l’esplanade des mosquées ..

    Fêter la naissance du Mashia’h n’est nullement biblique … on ne trouve nulle trace de cette fête dans la Bible …

  3. Merci !

    Il faudrait transformer votre livre en plusieurs dizaines de vidéos de 6 minutes pour transmettre vos découvertes au plus grand nombre, car les jeunes ne lisent pas.

  4. bonjour a vous .. un grand merci pour cette recherche historique ! du coup ‘jai acheter les deux tome ..
    je voulez juste savoir si vous même était croyant ?

    • Aha ! La question à 1000 euros !
      Répondez alors à celle-là auparavant : est-ce que le fait pour vous de savoir si je suis ou non croyant en Dieu changerait quelque chose à votre appréciation de mon travail ?

  5. ah non du tout chère monsieur c’était juste une curiosité de ma part qui ne met en aucun doute votre fiabilité et honnêteté dans votre travaille sinon je prendrai pas la peine de vous lire ainsi que d’avoir acheter les deux tomes.

      • ah bon et bien vous avez découvert lamour de Dieu la .. histoire Abraham nous indique .. .. prenez sois de vous

      • Je comprends votre cheminement.

        Il se trouve qu’en ce qui me concerne, c’est l’inverse : la découverte des horreurs de l’islam m’a fait reconsidérer le peu de christianisme qui restait en moi depuis mon enfance.

        Si je tiens pour un bien précieux les injonctions d’humilité, d’altruisme et d’intelligence que l’on trouve dans le christianisme; les aspects dogmatiques (dont l’islam forme une caricature monstrueuse) m’apparaissent aujourd’hui comme terriblement nuisibles à l’humanité et rendent invalide toute la mythologie religieuse.

        Le dogmatisme est une arme de destruction massive (destruction de l’intelligence, de la liberté, de la vie…)
        Et les religions ont une “sacrée” propension à abuser de cette arme (même si l’islam est aujourd’hui le “champion” dans ce domaine)

      • Et quels seraient donc ces “aspects dogmatiques” du christianisme qui seraient nuisibles à l’humanité ?
        Et qu’est ce qu’un dogme pour le christianisme selon vous ? En quoi cela recouperait-il la dogmatique post-chrétienne, musulmane ou communiste, par exemple ?
        Qu’est ce que le christianisme aurait fait pour mériter d’être mis dans le même sac que l’islam, sac estampillé du sobriquet de “les religions” ?

  6. logique … mais le messianisme est la pure réalité .. le seigneur a dit quil aller revenir non? comment vous comprenais cette parole ?

    • Cher Gilles,

      Le retour de Jésus est le point focal de tout le christianisme, même si de très nombreux chrétiens semblent avoir passé à la trappe cet élément essentiel du credo : “Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts“, d’après la traduction latine. La traduction du même credo depuis l’araméen donne ceci : “il reviendra au titre de notre seigneur pour les vivants et les morts“.

      Autre point important pour comprendre ce qu’est ce retour : l’ascension de Jésus, dans la gloire. 40 jours après Pâques et la résurrection, Jésus s’est “élevé au ciel”, disparaissant de la vue des Apôtres. “Une nuée vint le soustraire” (Actes 1,9), il s’est élevé dans la gloire, et c’est ainsi qu’il reviendra. Que signifie cette ascension ? Après une présence physique auprès de ses Apôtres et disciples, manifestée par de nombreux signes durant 40 jours (le chiffre symbole dans la Bible du discernement de Dieu, de la maturation des coeurs par Dieu), pour que ceux-ci comprennent qu’il était bel et bien ressuscité, et surtout qu’ils comprennent quelle était la nature nouvelle de sa présence au monde (il n’est pas ressuscité pour mourir à nouveau, comme Lazare, mais est ressuscité dans son corps glorieux, pour la vie éternelle), ses Apôtres et disciples ont en effet fini par comprendre tout cela. Ils avaient foi dans le ressuscité, une foi libre et complète, et ayant foi, n’avaient plus “besoin” de sa présence physique. Ils le reconnaissaient comme leur seigneur, comme le Messie et sauveur du mal. Ils avaient la foi. Jésus n’ayant plus besoin d’être présent physiquement pour qu’existe la foi, il a alors disparu physiquement comme le racontent les textes.

      C’est comme cela que se produira son retour : le monde entier aura la foi, et reconnaîtra Jésus comme son “seigneur pour les vivants et les morts“, comme le Messie et sauveur du mal. Jésus sera ainsi présent partout, pour tous et en tous, visible du monde entier. Comme pour l’ascension, les mêmes causes produisant les mêmes effets, Jésus sera alors à nouveau présent physiquement. Nous cheminons vers ce retour, à mesure que l’humanité se convertit librement.

      Toutefois, ceci n’est que le scénario idéal, celui d’une conversion totale et absolue du monde, d’une victoire totale et définitive sur le mal. Dans les faits, cela n’en prend pas le chemin : usant de leur liberté, de nombreuses personnes refusent Jésus, le refusent absolument, prennent position contre lui, contre la foi. Ils affirment qu’il n’est pas mort sur la croix, voire même qu’il n’a jamais existé, au mépris de la vérité historique – et donc qu’il est encore moins ressuscité. Ils sont négateurs de la foi, ils professent en quelque sorte une “anti-foi”. Certains le font du fait des idéologies post-chrétiennes qui affirment cette “anti-foi” (islam, matérialisme, socialisme, etc.), d’autres se prononcent en leur for intérieur sans l’influence de ces idéologies. Et ainsi, ils prennent parti contre Jésus comme les chrétiens convaincus prennent parti pour lui.

      Viendra donc un moment, et c’est là tout le sens de l’Histoire, où l’humanité entière se sera prononcée librement pour ou contre Jésus. Jésus, seigneur, Messie et sauveur du Mal, sera ainsi présent partout, pour tous et en tous, et visible du monde entier, que ce soit par l’amour que lui porteront certains ou par la haine et la déni que lui porteront les autres. Ce sera là que se produira son retour dans la gloire, comme s’est produite son ascension dans la gloire. Alors il y aura jugement, selon ce que Jésus a dit à Nicodème (Jean, 3, 16- 21) :
      “En effet, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et voici quel est ce jugement: la lumière est venue dans le monde et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière parce que leur manière d’agir était mauvaise. En effet, toute personne qui fait le mal déteste la lumière, et elle ne vient pas à la lumière pour éviter que ses actes soient dévoilés. Mais celui qui agit conformément à la vérité vient à la lumière afin qu’il soit évident que ce qu’il a fait, il l’a fait en Dieu.”

      Le jugement est expliqué en Mathieu 25, 31-46 :
      “Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire avec tous les anges, il s’assiéra sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui. Il séparera les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs; il mettra les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: ‘Venez, vous qui êtes bénis par mon Père, prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la création du monde! En effet, j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger et vous m’avez accueilli; j’étais nu et vous m’avez habillé; j’étais malade et vous m’avez rendu visite; j’étais en prison et vous êtes venus vers moi.’ Les justes lui répondront: ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu affamé et t’avons-nous donné à manger, ou assoiffé et t’avons-nous donné à boire? Quand t’avons-nous vu étranger et t’avons-nous accueilli, ou nu et t’avons-nous habillé? Quand t’avons-nous vu malade ou en prison et sommes-nous allés vers toi?’ Et le roi leur répondra: ‘Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait cela à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’ Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: ‘Eloignez-vous de moi, maudits, allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges! En effet, j’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger; j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donné à boire; j’étais étranger et vous ne m’avez pas accueilli; j’étais nu et vous ne m’avez pas habillé; j’étais malade et en prison et vous ne m’avez pas rendu visite.’ Ils répondront aussi: ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu affamé, ou assoiffé, ou étranger, ou nu, ou malade ou en prison et ne t’avons-nous pas servi?’ Et il leur répondra: ‘Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n’avez pas fait cela à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’ Et ils iront à la peine éternelle, tandis que les justes iront à la vie éternelle.”

      On le comprend, le retour de Jésus demande que chacun se prononce librement pour ou contre lui, et se prononce absolument. Nous en sommes encore loin : de nombreux chrétiens n’ont pas la foi, ne sont pas convaincus, et de même, de nombreux négateurs n’ont pas non plus “l’anti-foi”. Et il reste de plus beaucoup de monde à ne pas s’être prononcé, à être encore indécis devant la figure de Jésus, à n’avoir pas répondu en conscience à la question qu’il pose à chacun : “et vous, qui dites vous que je suis ?” (Marc 8,29).

      • Bonjour Olaf,
        Merci pour cette belle et détaillée réponse à Gilles.
        2 remarques :

        -le mal : vous parlez souvent du “mal” dans vos écrits (comme beaucoup de croyants de toutes religions il me semble), et j’ai bien du mal (!) à définir ce qu’est ou qui est ce “mal”. Sauriez vous préciser ce que vous entendez par là. Mon impression est que la définition du mal en islam est diamétralement opposée à celle du christianisme et à celle qui habite tout être humain normalement constitué.

        -la foi obligatoire : c’est un des aspect de l’islam que je trouve des plus stupide, abject et pernicieux : le simple fait de ne pas croire dans la validité de l’islam (qui est un sentiment, une émotion et échappe donc à la volonté) vous envoie direct dans l’enfer islamique ou même vous destine à être réduit en esclavage ou égorgé par les croyants en l’islam (=les musulmans).
        Dans votre texte vous insistez (sur la base de textes du nouveau testament) sur l’importance qu’aurait le fait de croire ou pas dans la religion chrétienne…ce qui ferait ressembler fort le christianisme à l’islam sur ce point. On pourrait même penser que cette partie de la doctrine islamique découlerait directement de cette partie du christianisme.
        Et, même si j’ai une sympathie pour le christianisme du fait d’autres messages comme par exemple “ce que tu fait au plus petit..c’est à moi que tu le fais”, je ne peux réprimer un haut le coeur en pensant que le dieu des chrétiens condamnerait lui aussi les humains à la damnation éternelle du fait d’un sentiment échappant à leur volonté et que le dieu en question aurait facilement évité en faisant une allocution télévisée par exemple ;-)) …

        Ou alors ai-je mal compris ? Pouvez vous m’éclairer ?

        Amicalement
        Jacques

      • Bonjour Jacques

        Qu’est ce que le “mal” ? Vaste question que vous me posez là… N’y auriez vous jamais été confronté ?
        On peut en donner beaucoup de définitions… Beaucoup, beaucoup !

        On pourrait commencer déjà par isoler une sorte de noyau commun à toute l’humanité, d’expérience du mal qui en formerait une sorte définition objective : la maladie, les catastrophes, la faim, le froid, les bêtes sauvages dangereuses, la mer déchaînée, la perte de l’être aimé… Bref, c’est la mort, ses conséquences et tout ce qui y conduit. A cela, on pourrait ajouter des dimensions plus personnelles, c’est à dire des comportements personnels qui portent la mort : le ressentiment, la jalousie, l’égoïsme, la méchanceté, la cruauté, la violence etc. A mon sens, tout tourne autour de la mort, qui reste et restera la grande interrogation, le grand scandale de l’humanité. La mort pouvant recouvrir deux dimensions : la mort au sens personnel, mais aussi la disparition du groupe auquel on appartient (sa famille, sa tribu, sa nation, et jusqu’à l’humanité). C’est en fait les questions du destin personnel et du destin collectif qui sont posées avec celle du mal.

        De là, on peut considérer la façon qu’ont eu les différents groupes et cultures d’envisager cette sorte de réalité objective du mal au travers de systèmes culturels, religieux et autres qui l’ont codifié, qui ont tenté de l’apprivoiser, de le contenir, de le neutraliser…. Interdit du meurtre, de l’inceste, du vol, du viol, règles de pureté, de respect de la communauté, de maintien de l’individu dans celle-ci pour qu’elle puisse survivre, etc. C’est ce qu’expliquent les ethnologues comme Levi Strauss, ou bien le philosophe René Girard, pour qui la culture provient du sacré, du religieux, lequel est une réponse à la violence, au mal (cf. son livre Les origines de la culture).

        Je prétends avec lui (et d’autres penseurs) qu’avant le christianisme, il n’existait pas historiquement de système qui cherchait à détruire ou à expulser définitivement le mal. On restait sur des idées de contention du mal, de “vivre avec” le mal, comme par exemple la philosophie stoïcienne. C’est le christianisme qui, le premier, a expliqué qu’il serait possible de détruire le mal (imité en cela par tous les post-christianismes). C’est ce qui découle directement de cette annonce invraisemblable, incroyable, inouïe, que le Christ est ressuscité des morts, que nous aussi nous pourrions ressusciter, et donc que la mort serait “vaincue”. Et donc que le mal serait vaincu. C’est la concrétisation du concept de “salut”, qui n’était auparavant au mieux qu’un rêve vague et flou. Les définitions données au mal vont donc évoluer à partir de ce noyau commun et de sa codification selon les cultures, jusqu’à incorporer des définitions plus ou moins renouvelées, qui permettront aux idées chrétiennes et post-chrétiennes de destruction du mal d’être opérantes.

        C’est ainsi que l’islam a codifié sa vision du mal, à partir du noyau commun et de concepts post-chrétiens pour faire croire que l’islam serait en capacité de vaincre le mal. Tout en partageant dans sa définition du mal l’essentiel du noya commun défini précédemment, le mal en islam, ce serait ainsi le non respect de la fitra (la nature primordiale de l’homme que Dieu a créé en tant que musulman), ce serait le non respect de la charia… Mais si l’on gratte un peu, tout cela, fitra, charia et même islam n’existent qu’en fonction du but ultime : la promesse de la victoire sur le mal. Et à cause de cette promesse, on peut même en venir en islam, à la très grande différence du christianisme, à transformer la vision première du mal, celle du noyau commun : au nom de la promesse, il pourrait ainsi être bon selon les règles islamiques propres de tuer, d’être violent, de voler, de bafouer le noyau commun à l’humanité (qu’on peut aussi appeler “morale naturelle”).

        Avec ce développement, on comprend mieux ce que recouvre l’aspect de “foi obligatoire” que vous mentionnez au sujet de l’islam. Je ne comprends pas en revanche ce que vous voulez dire sur cette histoire de “foi obligatoire” appliquée au christianisme. Le Dieu chrétien ne condamne personne, n’oblige personne… Dieu ne fonctionne pas du tout comme l’islam essaie de le faire croire ! Cette conception est même déjà en germe dans l’ancien testament : “je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance,” dis le Deutéronome 30,19. Il revient à l’homme de choisir la vie, contre la mort. Ce n’est pas Dieu qui choisirait pour lui, comme en islam… Et c’est parfaitement accompli par Jésus, par exemple lorsqu’il parle du jugement à Nicodème (Jean 3), comme je l’ai écrit plus haut : il ne s’agit pas de se conformer à un code de loi, à obéir à des injonctions divines incompréhensibles et absurdes, mais à suivre et aimer Jésus, au point d’unir sa vie à la sienne, de changer ainsi de vie, et de ressusciter avec lui.

  7. Toutes les religions se fondront dans une seule : celle de la charité. (13-1-1897)

    Les religions:
    Le partage des vêtements du Christ. Il y a trois religions, issues de l’enseignement
    primitif, qui se sont éloignées de la vraie religion, formant les trois angles d’un
    triangle, dont le centre est la vraie croyance.
    Respectez toutes les religions, car il faut que tous les fidèles de toutes les religions
    mangent la chair et boivent le sang du Maître, et nul ne peut manger le corps de Jésus
    s’il n’a en lui l’humilité, l’amour du prochain et l’oubli des injures.
    Aucune religion ne sauve si on n’aime son prochain comme soi-même. (30-4-
    1903)

    Dixit “Vie et paroles
    du Maître Philippe”
    Témoignage d’Alfred HAEHL

    • Si par “trois religions” vous entendez le christianisme (lequel ?), le judaïsme rabbinique (et les caraïtes alors ?) et l’islam (quel courant ?), je crois que vous fourrez le doigt dans l’oeil jusqu’au coude avec ces espérances de pseudo-convergence… L’histoire nous enseigne exactement le contraire : depuis le judaïsme préchétien (déjà protéiforme) est né le christianisme. En réaction par rapport à lui, et suite à l’effondrement du judaïsme préchrétien (destruction du Temple et dispersion d’Israël prophétisées par Jésus), les pharisiens ont peu à peu constitué le rabbinisme, dans les 1ers siècles après JC. L’islam nait de la déformation d’idées chrétiennes, portées au sein de courant(s) juif(s) qui n’avaient pas renoncé à leur espoir de voir le messie se faire le roi du monde. L’islam nait donc lui aussi d’une réaction aux idées chrétiennes. Bref, ces 3 religions sont en fait complètement divergentes…
      Croire qu’elles convergeraient, que toute l’humanité se retrouvera dans une grande et mêm famille cosmique, c’est appartenir en fait à une 4e religion. Celle sans doute de ce “maître Philippe”, dont un rapide examen des traces sur internet nous montre qu’il a tout, en fait, du “maître gnostique”

  8. MERCI pour votre travail de chercheur et votre engagement. J’ai précédemment visionné certaines de vos videos youtube et je trouve que beaucoup de gens ne sont pas capable d’avoir une démarche rationnelle et de lire ou écouter avant de juger de la véracité ou la fausseté d’une idée ou hypothèse. Votre livre et les recherches du Père Edouard Marie Gallez semblent passionnants. Je crois que avec les attentats terroristes qui se perpétuent en Europe et dans le monde, nous cherchons tous à comprendre cette religion.
    Il paraît important que nous nous battions pour faire admettre que la critique de toutes les religions soient une chose admise dans toutes les sociétés.
    j’ai entendu ” l’Islam est une religion de paix ou je te casse la gueule ” c’est le message derrière les derniers “petits malentendu” de Charlie Hebdo…(humour)
    Personnellement je suis chrétienne. Je crois que sans tomber dans une haine imbécile les chrétiens se doivent de connaître leurs opposants. C’est de cette manière que je comprends l’amour des ennemis. Je crois que considérer l’autre comme un infidèle un Kofar ou un ennemi c’est déjà oublier qu’il est humain. Je crois que c’est Wayne Dyer qui disait que: “Living in a rond planet we can’t say the oher is on the other side.”
    Bénédictions.

  9. Le millénarisme dans l’Islam : merci pour cet exposé qui expose des philosophies apocalyptiques qui existent dans l’Islam. Votre travail est très intéressant.

    Personnellement, vos questions-réponses ouvrent d’autres questions encore.

    Une école shiite parle d’un Messie et de son prédécesseur ( le Qaïm annonciateur du Mahadi). Cette école commence avec un philosophe persan du 11ème siècle qui évoque le paradis, devient une source du Soufisme et d’autres écoles shiites. Ils ont un rejet du Prophète en tant que retour du Christ et une croyance en un retour dans le futur. Au 19ème siècle, des scions de cette école deviennent les religions Babie et Baha’ie. Un Imam druze s’est proclamé Mahadi au 19ème siècle, les Druzes viennent aussi du Shiisme. Un troisième Mahadi s’est proclamé en Egypte à la même époque, dans un mouvement sunnite dissident. Il y a eu deux Qaïms au 19ème siècle également. Tous ces gens ont “calculé” la date du retour du Christ.

    Un millénarisme différent existe donc chez les Shiites, les Sunnites et leurs diverses sectes y compris les Soufis. Ces différences viennent-elles du communautarisme?

    Le Coran étant, en partie, une copie conforme de textes chrétiens byzantins, ébionites et maronites, comment ont pu s’y introduire des numérologies ? Ces calculs ne sont visibles qu’à ceux qui les cherchent et les seuls chercheurs entre le 7ème et le 9ème siècle sont les Kabbalistes, des Juifs. Les calculs du Coran en base 19 ne mènent à rien, sauf à diviser le Coran en parties symétriques autour de la répétition du mot “Jésus”. Est-ce que ce sont des procédés mnémotechniques dans les textes byzantins qui étaient seulement récités ? Il me semble qu’ils ne récitaient que les Evangiles.

    Avons-nous une trace historique écrite que de telles numérologies aient pu exister dans les Evangiles en Grec? Il y a des gens à l’heure actuelle, qui calculent des tas de choses dans les Evangiles en Grec, y compris les décimales du nombre Pi. (https://www.youtube.com/@Somebeachsumwhere/videos).

    Ceci ne sont qu’une partie de champs d’étude que j’aurais aimé étudier. J’ai fait compta et pas langues anciennes, veuillez m’en excuser.

Leave a comment